Comment soulager la colique du nourrisson ?

colique du nourrisson : bébé heureux

Les premiers mois de vie d’un bébé sont remplis de découvertes… et parfois de petits défis, comme les fameuses coliques du nourrisson. Ces pleurs soudains, souvent en fin de journée, peuvent inquiéter et épuiser les jeunes parents. Pourtant, dans la grande majorité des cas, il s’agit d’un trouble bénin et passager. Comprendre les causes, adopter les bons gestes et savoir quand consulter permettent de soulager bébé efficacement — et de retrouver un peu de sérénité à la maison. Chez clikOdoc, on vous aide à y voir clair avec des conseils simples, bienveillants et concrets.

Comprendre les coliques du nourrisson

Pourquoi apparaissent-elles ?

Les coliques du nourrisson surviennent souvent dans les premières semaines de vie, lorsque le système digestif du bébé est encore en plein apprentissage. Ces douleurs abdominales sont dues à de petits spasmes intestinaux, souvent déclenchés après une tétée ou un biberon.

Les pleurs apparaissent soudainement, parfois chaque jour à la même heure, avant de disparaître d’eux-mêmes. Même si leur cause exacte reste mal comprise — digestion immature, air avalé ou hypersensibilité du système nerveux —, ces épisodes sont sans gravité. Heureusement, ils sont passagers : dans la majorité des cas, les coliques disparaissent spontanément vers le troisième ou le quatrième mois de vie.

Comment reconnaître une colique ?

Une colique du nourrisson se manifeste par des pleurs intenses et soudains, souvent en fin de journée ou juste après un repas. Bébé se tortille, replie ses jambes sur son ventre et semble inconsolable pendant plusieurs minutes, parfois des heures. Son ventre devient dur, il émet des gaz et son agitation traduit une réelle gêne. Ces épisodes, impressionnants mais sans gravité, sont typiques des coliques et disparaissent progressivement avec la maturation digestive.

Les bons gestes pour apaiser bébé

colique du nourrisson : massage

Massages, portage et chaleur douce

Pour soulager la colique du nourrisson, le contact physique joue un rôle essentiel. Un massage léger du ventre, réalisé avec des gestes circulaires dans le sens des aiguilles d’une montre, aide à détendre les muscles et à favoriser l’évacuation des gaz. Ces mouvements simples, répétés avec douceur, apaisent les tensions digestives et procurent un véritable sentiment de confort au bébé.

Le portage est également une méthode très efficace. En écharpe ou en porte-bébé, le nourrisson retrouve la chaleur, les battements du cœur et les mouvements familiers qu’il ressentait dans le ventre maternel. Cette proximité rassurante renforce le lien affectif, favorise le relâchement et facilite le sommeil.

Enfin, l’application d’une chaleur douce — comme une bouillotte tiède sur le ventre (protégée par un linge) ou un bain chaud — complète parfaitement ces gestes. Ces petites attentions, simples mais très apaisantes, contribuent à calmer les pleurs et à rétablir la sérénité, aussi bien pour le bébé que pour le parent.

L’alimentation et les bonnes habitudes à adopter

Une bonne alimentation contribue directement au confort digestif du nourrisson et peut aider à réduire les coliques. Si l’allaitement est possible, il reste le meilleur allié des premiers mois : le lait maternel s’adapte naturellement aux besoins du bébé et soutient son développement tout en renforçant son système immunitaire.

Lorsque le bébé est nourri au biberon, le choix du lait et la manière de l’administrer sont essentiels : une tétine adaptée, un débit modéré et des pauses régulières pendant la tétée limitent l’ingestion d’air, souvent responsable des gaz et des douleurs abdominales.

Vers six mois, l’introduction progressive des aliments solides doit se faire en douceur, en variant textures et saveurs. Cette diversité alimentaire stimule la curiosité du bébé et facilite l’acceptation des nouveaux aliments à long terme. Il est aussi important d’offrir des repas dans un environnement calme, sans forcer, afin que le moment du repas reste positif.

L’hydratation joue également un rôle clé : proposer de petites gorgées d’eau entre les repas, dès que le bébé commence à manger solide, aide à réguler la digestion. Enfin, instaurer des horaires réguliers, des repas équilibrés et une atmosphère apaisante contribue à renforcer les bonnes habitudes alimentaires — et à apaiser les petits ventres sensibles jour après jour.

Quand faut-il consulter un professionnel ?

Les signes d’alerte à ne pas ignorer

Certaines manifestations doivent attirer votre vigilance — elles vont au-delà des coliques “normales”. Si vous observez :

  • des pleurs persistants avec fièvre,
  • des vomissements en jet ou des régurgitations répétées,
  • du sang dans les selles ou des selles très liquides,
  • une perte d’appétit, un manque de prise de poids ou un changement dans la couleur des urines,
  • un comportement anormal : bébé trop léthargique, apathique ou très abattu,

… alors il est impératif de consulter un professionnel de santé sans attendre. Ces signes peuvent révéler une pathologie digestive, une infection virale comme les oreillons chez l’enfant, ou encore une allergie, et nécessitent un diagnostic médical.

Les accompagnements possibles (pédiatre, ostéopathe, sage-femme)

Lorsque les coliques semblent dépasser le simple inconfort, plusieurs professionnels peuvent intervenir, chacun avec un rôle complémentaire :

  • Pédiatre : c’est le point de départ. Il écarte toute cause grave, oriente vers des examens (allergies, reflux, intolérances), prescrit éventuellement des traitements ou des recommandations d’alimentation. Il peut également accompagner les parents face à d’autres troubles fréquents chez le nourrisson, comme un chalazion à l’œil, afin de proposer un suivi adapté et rassurant.
  • Ostéopathe pédiatrique : en complément, il peut proposer des manipulations douces pour relâcher des tensions au niveau digestif, crânien ou musculo-squelettique (liés par exemple à l’accouchement).
  • Sage-femme / conseillère en lactation : elle apporte un soutien précieux autour de l’allaitement — ajustement de la position, conseils d’alimentation maternelle, prévention des facteurs pouvant irriter le système digestif de bébé.

L’idée est de constituer une prise en charge croisée : chaque professionnel apporte son expertise, sans qu’aucune intervention ne soit isolée.

Conseils pour les parents : garder confiance et sérénité

colique du nourrisson : surveiller

Les coliques du nourrisson peuvent déstabiliser même les parents les plus attentifs. Voir son bébé pleurer sans comprendre pourquoi est difficile, mais il est essentiel de garder confiance : ces épisodes sont courants, temporaires et sans gravité.

Essayez de rester calme, même lorsque les pleurs semblent interminables. Les bébés ressentent les émotions de leurs parents : plus vous êtes détendu, plus il a de chances de s’apaiser à son tour. Installez une ambiance douce et rassurante, avec une lumière tamisée et des gestes lents.

Prenez aussi soin de vous. Si la fatigue ou la frustration se font sentir, confiez votre bébé quelques minutes à un proche ou posez-le en sécurité pour respirer un instant. Ces pauses ne sont pas un signe de faiblesse, mais une façon de préserver votre équilibre.

N’hésitez pas non plus à échanger avec un professionnel de santé de confiance, comme un généraliste en Martinique, qui peut écouter vos inquiétudes, vous rassurer et vous orienter si nécessaire vers un pédiatre ou une sage-femme.

Enfin, faites preuve de bienveillance envers vous-même. Chaque enfant est différent, et il n’existe pas de méthode universelle. Ce qui compte, c’est d’observer, d’essayer, d’ajuster et de vous rappeler que cette période, aussi éprouvante soit-elle, ne dure que quelques mois.

Apaiser bébé, c’est aussi se rassurer soi-même

Les coliques du nourrisson sont souvent une épreuve émotionnelle pour les jeunes parents, mais elles ne durent qu’un temps. En combinant gestes douxalimentation adaptée et accompagnement professionnel, il est possible de traverser cette période plus sereinement. Gardez confiance : votre bébé grandit, son système digestif se renforce, et ces crises finiront par s’atténuer d’elles-mêmes.

Chez clikOdoc, nous savons qu’un parent apaisé, c’est un bébé apaisé — et qu’un bon suivi médical reste la clé pour avancer avec confiance.