AVC de l’œil : tout ce qu’il faut savoir sur cet accident vasculaire méconnu

Un AVC de l’œil — ou accident vasculaire rétinien — survient lorsque la circulation sanguine dans les vaisseaux de la rétine est interrompue, partiellement ou totalement.

AVC de l’œil

Imaginez : un matin, vous vous réveillez et, en ouvrant les yeux, une partie de votre champ visuel a disparu. Pas de douleur, pas d’avertissement clair, juste une ombre soudaine qui trouble votre vision. Ce phénomène, souvent pris à la légère ou confondu avec de la fatigue oculaire, peut en réalité être un AVC de l’œil, un accident vasculaire aussi sérieux que méconnu. Dans cet article, on vous explique tout, simplement.

Comprendre l’AVC de l’œil

Qu’est-ce qu’un AVC de l’œil ?

Un AVC de l’œil — ou accident vasculaire rétinien — survient lorsque la circulation sanguine dans les vaisseaux de la rétine est interrompue, partiellement ou totalement. La rétine, cette membrane fine tapissant le fond de l’œil, est essentielle à notre vision : elle transforme la lumière en signaux nerveux envoyés au cerveau. Lorsqu’un vaisseau se bouche (occlusion artérielle ou veineuse), les cellules rétiniennes souffrent rapidement, menaçant la vue.

Il existe plusieurs types d’AVC oculaires : l’occlusion de l’artère centrale de la rétine (OACR), très grave, et les occlusions veineuses (OVCR ou OBVR), souvent moins fulgurantes, mais non moins importantes. Le point commun ? Une urgence absolue.

Les causes les plus fréquentes

Comme pour les AVC cérébraux, les causes d’un AVC de l’œil sont souvent liées à des pathologies cardiovasculaires. L’hypertension artérielle, le diabète, l’excès de cholestérol et le tabagisme figurent parmi les principaux facteurs de risque. Des troubles de la coagulation ou des maladies inflammatoires peuvent également entrer en jeu.

Il est important de noter que certains patients touchés sont jeunes, parfois sans antécédents médicaux évidents. Une bonne hygiène de vie et des bilans de santé réguliers permettent de limiter les risques, même en l’absence de symptômes.

Les symptômes à repérer rapidement

Un AVC de l’œil se manifeste souvent par une perte de vision brutale, généralement sur un seul œil. Cette perte peut être totale ou partielle, comme si un rideau s’abattait devant l’œil. D’autres fois, la personne perçoit des zones floues, des tâches sombres (appelées scotomes) ou une déformation de l’image.

Le tout peut être indolore, ce qui retarde parfois la réaction. Pourtant, chaque minute compte : plus le traitement est administré rapidement, plus les chances de récupération visuelle augmentent. Un réflexe à avoir : consulter en urgence un ophtalmologue ou se rendre directement aux urgences.

Diagnostic et traitement de l’AVC de l’œil

Diagnostic et traitement de l’AVC de l’œil

Comment est posé le diagnostic ?

Le diagnostic d’un AVC de l’œil repose sur un examen ophtalmologique approfondi. Le médecin réalise un fond d’œil, parfois complété par une angiographie à la fluorescéine (qui permet de visualiser les vaisseaux sanguins) ou une OCT (tomographie par cohérence optique).

Ces examens permettent d’identifier le type d’occlusion, son emplacement, et surtout la vitesse d’évolution des lésions. Plus l’examen est fait tôt, plus les dégâts peuvent être limités. Le bilan est souvent complété par une IRM ou un examen cardiaque pour évaluer l’état général du patient. Consulter un Ophtalmologue à La Réunion, si vous y résidez, peut faire toute la différence dans la prise en charge d’un AVC de l’œil.

Les traitements possibles

Le traitement d’un AVC de l’œil dépend de sa cause et de sa gravité. Dans le cas d’une occlusion artérielle récente (moins de 6 heures), un traitement en urgence, parfois en milieu hospitalier, est proposé : oxygénation hyperbare, massages oculaires, médicaments anticoagulants… Les résultats sont variables, mais l’action rapide reste déterminante.

Pour les occlusions veineuses, des injections intra-vitréennes (anti-VEGF) peuvent être nécessaires pour limiter l’œdème rétinien et préserver ce qui reste de vision. Une prise en charge pluridisciplinaire est souvent conseillée, impliquant ophtalmologue, cardiologue et parfois neurologue. Un examen ophtalmologique complet permet d’évaluer précisément l’état de la rétine et de suivre l’évolution du traitement.

Diagnostic et traitement de l’AVC de l’œil

Prévenir un nouvel AVC de l’œil

Une fois l’AVC de l’œil diagnostiqué et traité, l’étape suivante est cruciale : éviter la récidive. Cela passe par un suivi médical strict et une modification du mode de vie. Contrôle de la tension, gestion du diabète, arrêt du tabac, activité physique régulière : autant d’actions concrètes pour préserver sa santé visuelle.

Il est aussi important d’informer son entourage : trop de personnes ignorent encore l’existence de cet AVC particulier. En parler, c’est aussi agir en prévention.

En conclusion, l’AVC de l’œil est une urgence médicale, trop souvent négligée par manque d’information. Savoir en reconnaître les signes, réagir vite, et adopter une vie plus saine sont les clés pour préserver sa vision sur le long terme. Si vous ressentez un changement brutal de votre vue, ne tardez pas : mieux vaut un faux positif qu’un regret éternel. Dans certains cas, un Bilan orthophonique peut aussi faire partie d’un suivi global pour accompagner les troubles liés à la communication post-AVC.