Vieillir rime souvent avec sagesse… mais parfois aussi avec troubles de la vision. Deux affections oculaires majeures marquent le quotidien des personnes âgées : la cataracte et la DMLA. Fréquentes, souvent confondues, ces pathologies affectent la qualité de vie, l’autonomie et la sécurité des personnes concernées. Pourtant, elles n’ont ni la même origine, ni les mêmes traitements.
Comment les distinguer ? Quels sont leurs signes avant-coureurs ? Et surtout, que peut-on faire pour préserver la vision ? Voici un tour d’horizon clair et rassurant sur la cataracte et la DMLA, deux maladies qui méritent d’être mieux connues.
Quelles sont les différences entre la cataracte et la DMLA ?
Bien que souvent associées à l’âge, la cataracte et la DMLA sont deux affections bien distinctes dans leur mécanisme comme dans leur prise en charge. Les confondre peut retarder un diagnostic précis et compromettre une intervention efficace.
Définition et causes de la cataracte
La cataracte se caractérise par l’opacification progressive du cristallin, cette lentille naturelle située à l’intérieur de l’œil. Avec le temps, ce cristallin perd de sa transparence, provoquant une vision floue, une sensibilité accrue à la lumière ou encore des halos autour des sources lumineuses. Il s’agit d’un phénomène naturel, qui touche plus de 60 % des plus de 70 ans.
Les causes de la cataracte sont multiples : vieillissement, traumatismes, diabète, exposition prolongée aux UV, ou encore certains traitements médicamenteux comme les corticoïdes. Si elle peut être gênante au quotidien, la cataracte reste aujourd’hui une pathologie bien maîtrisée grâce à la chirurgie.
Définition et causes de la DMLA
La DMLA, ou dégénérescence maculaire liée à l’âge, affecte la zone centrale de la rétine, appelée macula. C’est elle qui permet de voir les détails, lire, reconnaître les visages. La DMLA provoque une perte progressive de la vision centrale, sans affecter la vision périphérique.
Il existe deux formes de DMLA : la forme sèche, plus lente mais irréversible, et la forme humide, plus rapide, qui nécessite une prise en charge urgente. La cause principale est le vieillissement de la rétine, mais des facteurs comme le tabac, l’hérédité ou une mauvaise alimentation peuvent aggraver le risque.

Symptômes, diagnostic et traitements possibles
Les symptômes de la cataracte et de la DMLA peuvent parfois se ressembler, mais leur origine est différente. Une évaluation ophtalmologique complète est donc indispensable pour poser le bon diagnostic.
Comment reconnaître les symptômes visuels ?
Dans le cas de la cataracte, les signes les plus fréquents sont une vision trouble, une baisse de l’éclat des couleurs, une gêne à la lumière, ou une difficulté à voir de nuit. Les patients ont l’impression de regarder à travers une vitre sale. Heureusement, la vision périphérique est généralement conservée.
La DMLA, quant à elle, se manifeste souvent par une déformation des lignes droites, l’apparition d’une tache sombre au centre du champ de vision (scotome central), ou des difficultés à lire malgré des lunettes adaptées. Ces signes doivent alerter : un examen ophtalmologique régulier est indispensable pour poser un diagnostic précoce et préserver au mieux la vision.
Examen de la vue et diagnostic différentiel
Le diagnostic de la cataracte et de la DMLA repose sur un examen ophtalmologique complet. Dans le cas de la cataracte, une simple lampe à fente permet de visualiser l’état du cristallin. Le médecin évalue également l’impact fonctionnel de la gêne visuelle.
Pour la DMLA, le diagnostic repose sur un fond d’œil, complété si besoin par une OCT (tomographie en cohérence optique), un examen d’imagerie non invasif qui permet d’analyser en détail les différentes couches de la rétine. En cas de suspicion de forme humide, une angiographie à la fluorescéine peut être prescrite pour observer les vaisseaux rétiniens.
Il est crucial de ne pas attendre que les symptômes s’aggravent. Plus la prise en charge est rapide, meilleurs sont les résultats visuels à long terme.

Solutions médicales et chirurgicales disponibles
Le traitement de la cataracte est chirurgical. Il consiste à retirer le cristallin opacifié et à le remplacer par un implant artificiel. L’intervention est rapide, indolore et se déroule le plus souvent en ambulatoire. De la même manière, un bilan orthophonique peut marquer un tournant essentiel dans la prise en charge de troubles de la communication : plus il est réalisé tôt, plus les résultats sont probants.
En revanche, la DMLA ne se guérit pas, mais peut être stabilisée, surtout dans sa forme humide. Des injections intraoculaires d’anti-VEGF (inhibiteurs de la croissance des vaisseaux) permettent de freiner la progression de la maladie. Elles sont répétées régulièrement, selon un protocole bien établi. Pour la forme sèche, les traitements sont plus limités : ils reposent surtout sur la prévention, avec une alimentation riche en antioxydants et en oméga-3, et un arrêt impératif du tabac.
La cataracte et la DMLA représentent deux défis majeurs pour la santé visuelle des seniors. Si la première se soigne très bien par la chirurgie, la seconde demande une prise en charge continue, souvent à vie. D’autres affections, comme l’AVC de l’œil, restent encore méconnues alors qu’elles nécessitent une réaction rapide. Distinguer clairement ces pathologies est essentiel pour adapter le traitement et éviter les confusions.
Un suivi ophtalmologique régulier, une bonne hygiène de vie, et une écoute attentive des signaux envoyés par notre vision peuvent faire toute la différence. Pour cela, consulter un ophtalmologue à La Réunion permet de détecter rapidement d’éventuels troubles et de bénéficier d’un accompagnement personnalisé. Dans un monde où nous vieillissons en meilleure santé, préserver sa vue reste une priorité absolue, et les progrès de la médecine sont là pour nous accompagner.
Cet article est à visée informatique. Il ne remplace pas un avis médical. En cas de trouble visuel, de gêne persistante ou de doute, consultez un professionnel de santé sans attendre.